Les placements en SCPI toujours rentables ?

Les SCPI ont traversé plusieurs périodes incertaines depuis leur lancement sur le marché pierre-papier depuis maintenant 30 ans. Or, leur rendement se maintient, et le TRI sur cette période est estimé à 6.1%. La crise sans précédent que traverse le monde demeure celle de l’année 2020, avec une économie encore fragile pour 2021 selon l’estimation des spécialistes, malgré un rebond prévu de la croissance à l’échelle internationale.

 

Un rendement stable pour l’ensemble des SCPI

Ce rendement a atteint son pic dans les années 1999-2000, atteignant un taux de près de 8%, pour entamer une baisse qui se stabiliser au cours des années suivantes. Pour 2020, le TDVM est de 4.18%, tandis qu’il était de 4.41% en 2019 et de 4.35% en 2018. Le prix de la part lui aussi reste stable, voire en progression pour les SCPI les plus performantes. Pas de baisse des prix cependant, malgré le krach économique du premier trimestre 2020.

 

Les SCPI acycliques sont les moins menacées

Si l’on analyse la rentabilité et la résilience par catégorie de SCPI, ce sont celles dites acycliques qui sont les plus pérennes et qui ont servi le meilleur rendement. Il s’agit des SCPI résidentielles, de même que les SCPI de santé et celles exploitant les logements seniors. Il en est de même pour les SCPI adossées à de l’immobilier exploité dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Les taux d’occupation pour ces actifs sont demeurés élevés, de même que les taux de recouvrement.

 

Les SCPI diversifiées également épargnées par la crise

Les SCPI diversifiées accueillent dans leur parc des immeubles de différents types : bureaux, locaux d’activité, entrepôts, murs de commerces, hôtels, parking. Elles sont ainsi mieux armées que les SCPI spécialisées. Par ailleurs, grâce à la diversité de leurs locataires, les loyers sont versés de manière continue pour la majorité d’entre elles, d’où le maintien des dividendes et du rendement pour l’année entière 2020.

 

Les précautions à prendre avant d’investir

Il est toujours prudent de s’enquérir de la composition du patrimoine de la SCPI avant d’investir, en particulier pendant ces périodes encore incertaines. Quels sont les types d’immeubles qu’elle exploite, où sont-ils localisés, qui sont les locataires ? La qualité des baux est également un indicateur parlant pour évaluer la résilience d’une SCPI : les baux longs et sécurisés sont signés avec les institutions et les grandes enseignes.

Les SCPI sont des produits d’épargne immobilière à souscrire sur une période de plus de 10 ans en moyenne. Il vaut donc mieux éviter de se lancer dans ce type de placement pour celui qui souhaite une sortie à court terme ou à moyen terme. Cela puisqu’il ne tirera pas totalement profit des rendements attendus qui sont mesurés dans la durée. Pour rappel, investir dans une SCPI, c’est aussi s’acquitter de frais de souscription qui sont plus ou moins élevés. Il faut également tenir compte du délai de jouissance pratiqué par la société de gestion, et qui équivaut à l’absence de versement de dividendes pendant les premiers mois qui suivent la souscription. Ces frais et cette carence en dividendes ne seront lissés que sur le temps. Il vaut donc mieux choisir la SCPI qui est la plus adaptée à ses attentes afin d’éviter les sorties prématurées.

L’analyse des indicateurs de performances de la SCPI est également préconisée avant d’investir. Ceux-ci sont disponibles sur la fiche technique de chaque produit.

Un conseiller en gestion de patrimoine détermine la meilleure manœuvre pour gérer efficacement son portefeuille, et qui sera personnalisée. Pour ceux qui disposent d’un fonds immédiatement disponible, la diversification de ses SCPI est recommandée. Le financement à crédit, pour ceux dont l’apport personnel est insuffisant, se révèle aussi intéressant grâce aux avantages issus de l’effet de levier.

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